On nous apprenait. il y a quelque temps, que la moindre consommation d’alcool par la femme enceinte stressait le fœtus. En fait, même une très faible consommation d’alcool induirait des traces néfastes et durables chez l’enfant à naître. Telle est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs de l’Université Laval.
Dans cette étude, les scientifiques ont d’abord mesuré le degré d’exposition à l’alcool chez un groupe de 130 enfants dont la mère consommait diverses boissons alcoolisées lors de la grossesse. Toutes les mères ayant pris part à cette étude avaient néanmoins une très faible consommation d’alcool.
Pour les fins de cette étude, les femmes enceintes furent placées dans deux groupes. Le premier groupe était constitué de femmes qui avaient pris de l’alcool d’une façon continue durant leur grossesse, même si cette consommation était très modérée. Le deuxième groupe comprenait des femmes enceintes ayant consommées de l’alcool que très sporadiquement ou pas du tout.
On a ensuite évalué la réponse au stress chez ces enfants une fois qu’ils eurent atteints l’âge de 19 mois. Cette évaluation impliquait la mesure de leur taux de cortisol, une hormone qui varie en fonction de leur degré de stress.
Les résultats de l’étude ont montré que les enfants dont la mère consommait régulièrement de l‘alcool durant la grossesse, même si cette consommation était modérée, avaient une réponse au stress cinq fois plus grande que les autres.
Les chercheurs ont conclu que l’alcool pourrait perturber le développement du cerveau pendant la grossesse, notamment en particulier sur les régions cérébrales impliquées dans la régulation du stress. Selon eux, de tels résultats indiqueraient aux femmes enceintes qu’elles devraient s’abstenir de consommer toute boisson alcoolisée durant leur grossesse.
Pour le bien de leur enfant, toute exposition prénatale à l’alcool, même très modérée, pourrait laisser des traces donnant lieu possiblement à l’accroissement de la vulnérabilité aux problèmes de comportement et de santé mentale, en particulier chez les enfants qui rencontreront éventuellement des conditions de vie plus ou moins difficiles.
L’alcool étant essentiellement un poison que l’organisme doit neutraliser puis éliminer, il n’est pas étonnant qu’il soit nocif au fœtus en développement. Le simple gros bon sens indique que la femme enceinte doit épargner à l’enfant qu’elle porte toute exposition à l’alcool. La présente étude des chercheurs de l’Université Laval appelle à la prudence toutes les femmes qui portent un enfant.
Mais si l’alcool peut présenter un danger réel pour le fœtus, pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour tous les autres êtres vivants. Le danger est d’autant plus grand que la consommation d’alcool est loin d’être modérée chez plusieurs. Souvent, elle se pratique à tous les jours. On en fait même l’apologie en en vantant les pseudos mérites, alors qu’en réalité la consommation de l’alcool devrait être considérée comme une mesure à bannir totalement!