12Inventé au 19e siècle, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), employé par de nombreuses compagnies d’assurances, l’indice de masse corporelle est sensé évaluer les risques liés au surpoids, troubles cardio-vasculaires, cholestérolémie, diabète, etc. Il mesure le rapport entre le poids et la taille.
L’IMC ne distingue pas la masse grasse et musculaire. Par exemple, une personne obèse et un athlète très musclé peuvent avoir le même IMC, c’est-à-dire peser le même poids, avoir la même taille, alors que ce poids est constitué de beaucoup de graisse pour l’une et de muscles pour l’autre. De plus, l’IMC ne varie pas selon la morphologie d’une personne; un bréviligne, trapu et un longiligne, grand mince n’ont pas la même structure osseuse et ne devraient pas avoir le même indice.
De meilleurs indicesUne mesure fiable doit prendre en compte l’indice de masse grasse. Les scientifiques évaluent précisément en laboratoire la densité d’une personne en plongeant le corps entier dans l’eau et en mesurant le volume d’eau déplacé. Le rapport entre le volume du corps et son poids détermine sa densité. Si on est plus musclé, l’indice est plus haut et si on est plus gras, l’indice est plus bas. Le taux d’adiposité reste un indice fiable et facile à évaluer. On l’obtient en mesurant l’épaisseur du pli cutané avec un adiposomètre, une pince qui mesure l’épaisseur de la graisse sous la peau.
Évaluer soi-même sa silhouetteEn se pinçant soi-même on peut obtenir approximativement les mêmes résultats. Cet indice est normalement plus élevé chez la femme que chez l’homme. En général, on peut dire qu’une pincée de 1 cm chez l’homme et 1,5 cm chez la femme constituent un idéal. En bref, trop de gras sur le corps comporte un risque pour la santé. À cette mesure quantitative on ajoute une mesure qualitative : en plus de l’épaisseur du pli cutané, on évalue sa texture, un autre indice relié à la santé. D’abord pincer et soulever peau et graisse doit être facile. Ensuite, faire rouler ce pli cutané entre les doigts doit être indolore. Enfin la peau doit rester lisse, on non bosselée comme une peau d’orange. Sans ces trois signes positifs, on note une accumulation de toxines dans le tissus adipeux, appelée cellulite.
L’indice principalL’épidémiologie nous confirme un indice que la sagesse populaire avait établi depuis longtemps : le tour de taille. En effet, cette mesure reste la plus directement reliée aux problèmes de santé. Ce risque provient non seulement de la graisse accumulée à l’abdomen mais surtout de l’inflammation de plusieurs organes – intestins, foie, pancréas, estomac, etc. – qui font partie du déséquilibre indiqué par la bedaine.
Voilà donc des indices à évaluer et à garder plutôt bas pour assurer sa santé à long terme.