Et si le soleil, notre ennemi juré, décrié par les dermatologues depuis moult années, était un précieux allié de notre santé ?
Des chercheurs (biologistes) norvégiens et américains allèguent qu’une exposition prolongée au soleil aide l’organisme à combattre le cancer. La vitamine D en est l’élément protecteur. Celle-ci est synthétisée sous l’action du soleil. C’est la source naturelle de vitamine D par excellence.
Une question de latitude
Des chercheurs, dont le Dr Richard Setlow1, ont comparé les taux de mortalité dus à différentes formes de cancer selon la latitude, de l’Australie à la Norvège. Ils ont découvert que les personnes qui vivent dans une région plus ensoleillée risquent moins de mourir d’un cancer interne que celles qui résident dans une région plus nordique. En outre, les personnes souffrant d’un cancer (côlon, sein, prostate, poumons, peau), voient leurs chances de guérison s’accroître si elles habitent dans une région plus ensoleillée.
Les chercheurs font état d’une corrélation entre la teneur sanguine de la vitamine D chez les personnes qui profitent de l’ensoleillement, et la teneur retrouvée chez les personnes qui présentent un cancer. Ainsi, les Australiens qui s’exposent longuement au soleil produisent 3,4 fois plus de vitamine D que les Britanniques et près de 5 fois plus que les Scandinaves.
Ils ont également constaté que l’incidence des cancers du côlon, du sein et de la prostate va en augmentant du nord vers le sud, mais le taux de survie est plus élevé au sud qu’au nord.
En naturopathie, on proclame depuis longtemps que le soleil est bénéfique à l’organisme, entre autres, sur les systèmes nerveux, musculaire et hormonal. Il permet notamment de fixer le calcium sur les os, grâce à la synthèse de la vitamine D. Nul besoin de s’y exposer longtemps. Quinze minutes par jour suffisent.
Un bon indice pour éviter la surexposition au soleil est la sensation euphorique qui caractérise le début de l’exposition. Lorsque celle-ci se dissipe, c’est le signe que la durée est suffisante.
Toutefois, nous savons pertinemment que le soleil produit des radicaux libres. D’où la nécessité de s’assurer de prendre suffisamment de substances anti-oxydantes, notamment la vitamine A, la vitamine C, la vitamine E, le sélénium, pour lutter efficacement contre ceux-ci. Plusieurs aliments sont également riches en substances antioxydantes, notamment les noix de pacane, les noisettes, les amandes, les canneberges, les framboises, les haricots rouges séchés, les pommes rouges.
1 Dr Richard Setlow, biophysicien du Laboratoire national de Brookhaven. Résultats parus dans » Proceedings of the national Academy of Sciences » (Annales de l’Académie nationale américaine).