« L’excès de gras peut endommager les neurones dans l’ hypothalamus », affirment les chercheurs du Centre pour le diabète et l’obésité à l’université de Washington à Seattle. La responsabilité de cette zone de notre cerveau consiste à réguler le poids. En prime, notre alimentation chargée du gras programme notre cerveau à l’ engraissement de notre corps et de nos organes, et c’ est la raison pour laquelle il est beaucoup plus facile de prendre du poids que d’en perdre. Or, notre cerveau, une fois programmé à consommer du gras et à en demander de plus en plus, obéit aux ordres enregistrés. Du gras, nous en prenons par kilos et nous en perdons par gramme !
Nous sommes conscients que la surconsommation d’ aliments sucrés et gras considérée comme un comportement alimentaire est « la cause » de l’obésité. Nous déplorons notre manque de volonté à suivre un régime pour nous débarrasser de notre surpoids. Néanmoins, la volonté est loin d’ être la seule coupable.
Le docteur Alain Dagher, neurologue et chercheur au Neuro, (Institut et hôpital neurologiques de Montréal) a démontré que la ghréline, une hormone digestive produite par l’estomac, déclenche la faim et agit sur certaine région du cerveau humain qui contrôle la récompense et le plaisir. Ces mêmes régions sont impliquées dans les comportements de dépendance aux drogues.
« La dopamine est notre système de récompense », explique Dr Gene-Jack Wang dans une entrevue pour Reuters Health. « Les gens obèses utilisent la nourriture pour compenser le système dysfonctionnel de la dopamine. »
Les chercheurs de Laboratoire National Brookhaven à New York ont comparé les résultats d’ une scanographie du cerveau de dix personnes corpulentes et dix autres qui sont minces. Ils ont constaté que les personnes obèses avaient moins de récepteurs de dopamine, et que, plus la personne était corpulente, moins elle possédait de ces récepteurs.
Cercle vicieux : l’obésité affecte le cerveau
Outre le diabète, les problèmes cardiovasculaires, pulmonaires et rhumatologiques, l’ obésité a des effets dévastateurs sur le fonctionnement du cerveau : elle induit une intoxication neuronale.
Selon les chercheurs du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique à Paris, certaines graisses (les triglycérides) contenues dans le chocolat agiraient particulièrement sur le « circuit de la récompense» du cerveau, le circuit qui gère l’ impulsion et le plaisir à ingurgiter certaines nourritures. Les chercheurs expliquent aussi, qu en cas d’ une forte dose ou d’une absorption prolongée des triglycérides, l’attirance pour les friandises est toujours présente !
Cette dernière étude a été publiée en octobre 2014 dans la revue scientifique Molecular Psychiatry.