Par Roxane A’lamyalagha-Aryana N.D.
Faits saillants
Les facteurs environnementaux ont un grand impact sur la santé humaine.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ces facteurs sont à l’origine de 12,6 millions de
décès annuellement ; pour l’Europe, ils sont responsables d’au moins 15 % de la mortalité, soit
environ 1,4 million de décès par an.
Le changement climatique cause de plus en plus de conséquences sur la santé et le bien-être de
toutes les populations de la terre en général, mais d’une manière proportionnelle.
L’environnement — un déterminant majeur de la santé humaine
Les activités humaines comme industrielles, urbaines ou l’évolution des technologies jouent un
rôle de premier degré sur la santé. Il est démontré que certaines pathologies puissent être
déterminées, ou aggravées, par ces facteurs, et donc par l’environnement dans lequel l’homme vit.
L’environnement réagit à travers différents facteurs comme la qualité de l’air, de l’eau, des sols,
des milieux d’habitation, par l’utilisation des pesticides sur la pelouse, les jardins, et dans
l’agriculture en grande partie, par les habitats insalubres et le degré de la pollution de ces derniers
sans oublier les nuisances véhiculées par les bruits environnants, l’émergence de nouveaux risques
environnementaux, comme la rareté de l’eau, les déchets électroniques, les nanoparticules, les
micro-plastiques, les produits chimiques qui altèrent le système endocrinien.
Tristes constats
Tous les habitants de la terre ne bénéficient pas des mêmes aménagements pour mener une vie
sans risque accru du changement climatique. D’après l’Organisation Panaméricaine de la
Santé (OPS/OMS) : « Environ 83 millions de personnes ne disposent toujours pas de systèmes
d’assainissement adéquats, dont 15,6 millions pratiquent encore la défécation à l’air libre et 28
millions n’ont pas accès à des sources améliorées d’eau potable, ce qui entraîne le décès évitable
des dizaines de millions de personnes chaque année. »
Les changements climatiques dont nous entendons parler constamment se manifestent de maintes
façons. Voici quelques exemples :
1- Les phénomènes météorologiques extrêmes, l’élévation du niveau de la mer, les
modifications du débit des cours d’eau, les dégradations de la flore et de la faune, le risque
amplifié de glissements de terrain, les avalanches et les inondations en raison de la fonte
des glaciers et de la diminution de la couche de neige qui constituent des menaces sérieuses
pour les habitants des communautés vivant dans les montagnes comme ceux qui vivent
dans les petits et grands ilots.
2- Les risques chimiques dangereux, tels que l’exposition aux pesticides toxiques qui ont
tendance à avoir un impact disproportionné sur les enfants et les femmes enceintes.
3- L’exposition à des produits chimiques toxiques tels que l’amiante, le plomb, le mercure qui
peut entraîner des problèmes de santé chroniques et souvent irréversibles pour toute
catégorie confondue de population.
Le rôle du CO2 dans tout ça
Dioxyde de carbone, appelé souvent gaz carbonique est un composant naturel de l’air. Il constitue
l’élément clé résultant des processus de décomposition de substances organiques responsables de
sa libération dans l’atmosphère. Le réchauffement climatique auquel participe le CO2 entraîne une
augmentation des températures et des conditions climatiques extrêmes qui occasionnent des dégâts
sur les produits agricoles. Nous sommes témoins d’une perte considérable de la qualité de
différentes cultures maraîchères (culture de végétaux à usage alimentaire) au détriment de la
qualité de ces produits.
Ces changements climatiques accompagnés d’une dégradation générale de la qualité de vie des
habitants de la terre sont constatés par les différents observatoires et d’autres dispositifs
scientifiques de recherche, à travers le monde et depuis plusieurs décennies. Et pourtant…
Comment réussir à préserver notre environnement et notre planète ?
Quelles sont nos responsabilités ?
Les gestes simples qui sauvent consistent à :
➢ Instaurer les enseignements précis dans le système éducatif — commencer par le
commencement ! Sensibiliser et instruire nos enfants à partir d’un très jeune âge.
➢ Nettoyer les fruits et les légumes à l’eau courante avant de les consommer.
➢ Privilégier le plus possible des produits récupérables et recyclables comme les sacs de
tissus et les pots de verre. Recycler les produits tels que le papier, le métal, le verre, le
plastique.
➢ Utiliser des produits naturels comme vinaigre, citron, bicarbonate de soude, pour
l’entretien de la maison.
➢ Avoir recourt au compostage pour les déchets domestiques et de jardinage.
➢ Préférer la marche à l’utilisation de l’automobile pour de courtes distances.
➢ Éviter d’utiliser des produits déodorants.
➢ Aérer la maison en ouvrant les fenêtres.
➢ Favoriser le covoiturage.
Quelques indices pour faciliter la compréhension :
Les recherches montrent qu’une exposition de seulement 1000 ppm de CO2 suffit pour remarquer
des effets nocifs [maux de tête, vertiges, fatigue…] ce qui entraînera des conséquences plus graves
sur la santé, par exemple, les difficultés à respirer, l’augmentation du rythme cardiaque, sentiment
d’asphyxie, etc.
Un niveau ordinaire de concentration du CO2, à savoir, entre 350 ppm et 1000 ppm se trouve dans
un milieu aéré. Dans un milieu qui n’est pas aéré, la concentration du CO2 pourrait atteindre les
2000 ppm, ce qui provoquerait de légères somnolences. Et un milieu renfermé dont le niveau de
concentration en CO2 dépasserait les 2000 ppm causerait des somnolences, des maux de tête,
vertiges et nausées.
À noter : l’exposition moyenne d’une personne au CO2, sur une période continue de 8 heures, ne
doit pas dépasser les 5 000 ppm.
Résumé
À grande échelle : La production d’électricité est le premier secteur émetteur de CO2 dans le
monde (41 % du total des émissions dues à la torréfaction d’énergie) ; elle est suivie par les
transports (25 %) et l’industrie (18 %, y compris la construction).
À petite échelle : Les activités humaines (combustion d’énergies fossiles, utilisation d’engrais,
procédés industriels, élevage, logement, climatisation et changements d’usage des terres) sont
responsables du réchauffement climatique. L’accumulation du dioxyde de carbone [CO2] dans
l’atmosphère contribue, d’une manière révélatrice, à l’augmentation de l’effet de serre induite par
les activités humaines [combustion de gaz, de pétrole, déforestation, cimenteries, etc.].
Nos bâtiments et le réchauffement climatique : Le niveau élevé en CO2 à l’intérieur des
bâtiments peut avoir des conséquences sur la santé comme le sommeil, ce qui réduit
considérablement notre efficacité au travail, notre concentration pour toutes tâches et
responsabilités à assumer quotidiennement, à la maison, à l’école, comme au bureau.
Comment diminuer la quantité de CO2 dans notre environnement ?
La réduction de l’émission de CO2 à l’extérieur de nos lieux de vie se fait par l’amélioration de la
transition énergétique, la transformation de nos modes de transports et l’amélioration de notre
agriculture.
Quant aux facteurs les plus simples d’amélioration de notre intérieur, il faut nommer la diminution
et mieux encore, l’arrêt définitif de la consommation du tabac, l’amélioration de la ventilation et
la filtration, l’installation des capteurs de qualité de l’air intérieur et l’aération systématique des
lieux d’habitation ou du travail. Un exemple des mesures simples serait la ventilation, à savoir : la
première, avant le commencement des activités, la deuxième, au milieu de la journée et la
troisième, en fin d’après-midi.
Faits alarmants de la consommation du tabac et l’émission de CO2
➢ La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint son plus haut historique, à savoir, 421
parties par million [ppm].
➢ L’économie du tabac [production, transformation et transport] génère 84 millions de tonnes
de CO2 par an — un chiffre égal à 17 millions de voitures diesel qui rouleraient sans
discontinuité toute une année.
➢ Pour libérer une pièce de toute trace de fumée et de ses composants toxiques, il faudrait un
courant d’air de la force d’un ouragan.
➢ Trois cigarettes brûlées durant 30 minutes polluent 10 fois plus qu’un moteur de voiture
moderne diesel qui fonctionne au ralenti pendant la même période de temps. Même le tabac
sans fumée et les cigarettes électroniques contribuent également à l’accumulation de
pollution par les plastiques.
Les effets néfastes du tabac sur notre santé globale feront l’objet d’un autre article.
Il est important de saisir que dans le monde qui nous entoure, le risque zéro n’existe pas, mais
toute réduction de la pollution atmosphérique, aussi minime qu’elle soit, est déjà cruciale pour
préserver la santé globale de la population de notre planète.